Depuis le début de la création de la Cie, nous nous sommes positionnées comme artistes et citoyennes souhaitant ouvrir un espace de dialogue avec les spectateurs.ices : échanger les points de vues et développer les sens critiques de chacun.es. Dans la continuité de notre travail en direction des adolescent.es nous souhaitons aborder la question du harcèlement et du cyberharcèlement.
Nos créations nous ont menées dans de nombreux collèges et lycées. Lors des échanges après spectacle, au moment d’aborder les questions sur les différentes discriminations raciales, sexistes, religieuses ou politiques, les notions de respect de soi et des autres, de liberté … nous ressentons toujours un malaise, comme un tabou qu’il ne faudrait pas dévoiler, des regards, des sourires et des silences complices …
Dans le langage des jeunes, l’expression « ça dépend » est importante.
« ça dépend si c’est entre ami.es, alors on peut faire des blagues… », « ça dépend si la personne rigole aussi avec nous », « ça dépend des fois, et de toute façon, il y en a qui veulent être à part », « qui sont différent.es », « qui ne veulent jamais participer » …
Ici à travers cette création nous nous adressons aux adultes comme aux adolescent.es.
Aux victimes comme aux harceleur.euses, et à celles et ceux qui ne savent pas, qui cherchent à comprendre, à celles et ceux qui ont un.e enfant harceleur.euse ou victime de cette violence.
Nous croyons en la force de l’art pour ouvrir les portes et pour briser le silence.
Une soirée ou une après-midi où en famille et pas seulement dans l’enceinte des établissements scolaires, on éprouvera des émotions communes et où aura lieu, nous l’espérons, un début d’échange entre parents et enfants.

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